Le cantu in paghjella désigne à la fois une technique vocale et un répertoire

Dumè Leschi et Petru Guelfucci
Il est interprété a capella dans des contextes profane ou liturgique, par trois voix masculines, a seconda (voix principale), u bassu (voix de basse) et a terza (voix haute), qui s'agencent par « tuilage », c'est-à-dire en écho et non à l'unisson. Disposés en cercle, les chanteurs respectent un code basé sur le regard et l'écoute car ils n'utilisent ni les partitions ni le diapason.
Transmis oralement, par imprégnation et imitation, le cantu in paghjella est interprété selon des versi variant selon les lieux et les individus.
Outre le corse ou le cruscu (corse toscanisé), ce chant utilise également des langues comme le sarde, le latin et le grec qui sont autant de traces des civilisations qui ont traversé la Corse ou qui y ont séjourné.
Ecoutez deux chants, créés « dans les règles de l'art » par Petru Guelfucci et enregistrés par le groupe Voce di Corsica.

